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le petit monde de marie-laure H

tous mes coups de coeurs et mes créations.

L' accouchement: Bébé N°1

L' accouchement: Bébé N°1

En cette période d’anniversaire de mes trois enfants, je ne peux m’empêcher de revenir quelques  années en arrière et même là où tout a commencé(je parle de ma vie de mère de famille) : l’accouchement. Il faut dire que je suis presque, à moi toute seule et en trois coups seulement un petit guide de la naissance : trois maternités différentes dont deux privées et une publique, un accouchement avec péridurale, un sans, à l’ancienne, et une césarienne. Là Mesdames, je sens que je vous ai cloué le bec ! J’ai toujours été d’une nature curieuse et là j’avoue que je n’ai pas été déçue, pas la peine de faire un quatrième, je crois, en trois fois, avoir fait le tour du sujet,hormis le fait que je n' ai mis au monde que des garçons!

Commençons, si vous le voulez bien, par Bébé numéro un: Je m’excuse si quelques détails techniques sont quelque peu erronés mais c’était il y a presque 21 ans! 

Ayant la sensation de m’être transformée en une énorme baleine échouée, alors qu’en fait, grâce à un gynéco obsédé par la minceur de ses patientes, je n’avais pris que 9 petits kilos, je n’avais qu’une hâte à l’approche du terme, c’était de pondre mon lardon. Enfin qu’une hâte, c’est vite dit, car j’avais bien compris aux séances de préparation à l’accouchement suivies religieusement, que ça n’allait pas être du gâteau ! Il y avait même des jours où je me disais : « Pourvu que ce ne soit pas aujourd'hui, je n’ai pas le courage ! » J’aurais bien voulu échapper au truc mais j’étais résignée : il fallait bien qu’il sorte. Une nuit, alors que je m’étais couchée avec un léger mal de ventre, je réveillais mon mari en pleine nuit complètement affolée et trempée,ou plutôt l' inverse : « Chéri, je crois que j’ai fait pipi au lit ! »En fait, j’avais perdu les eaux, numéro 1 allait arriver. Une fois les draps du lit changés, mon bain pris, mon épilation impeccable, mon maquillage parfait( j’ avais dû confondre avec une sortie en boîte) Moi, Mon gros ventre, Ma valise de naissance préparée depuis des mois avec angoisse( bodies et pyjamas en 3 mois, 1 mois ou naissance? bonnet ou pas bonnet début septembre?pyjamas chauds ou légers? : purée, bébé était aussi compliqué à habiller que moi et déjà que le matin je restais une demi-heure devant ma penderie avant de décider de ma tenue du jour, ça allait être désormais multiplié par deux ?) et n’ oublions pas Mon mari, pas plus fier que moi,Nous partîmes tous en direction de la clinique.

On m’installa dans une petite pièce et une sage-femme, aimable comme une porte de prison, vint m’examiner. « C’est pas pour tout de suite ! » en conclut-elle. J’avais pourtant un mal de chien à chaque contraction !!!Allez courage dans quelques heures ça serait terminé! On m’installa dans une chambre. Dans une chambre, je croyais qu'on accouchait dans une salle de naissance? On conseilla à mon mari de rentrer dormir à la maison et de revenir demain .Quoi demain ?!!!!Mais je souffre le martyre moi ! La sage-femme m’expliqua sèchement qu’il s’agissait d’un faux-travail (ma vie de mère commençait mal, je n’étais pas très douée visiblement), me donna un médicament et disparut, tout comme mon cher et tendre (pas de faux travail demain matin pour mon chéri ; il bossait vraiment LUI !)Je restais seule, pensive, triste, désespérée…Voilà, moi la championne du « j’ai l’air de bosser comme une folle, alors que je n’en fiche pas une rame, j’étais prise à mon propre jeu par mon corps lui-même ! Il avait pris l’habitude…Des contractions monstrueuses mais aucun résultat et même le médicament aussi refusait de faire effet…Grève générale…fallait que ça tombe sur moi…Ô secours !…Le lendemain matin, quand mon mari revint à 7 heures, il ne s’était toujours rien passé. Mon moral était sacrément entamé par la douleur et la fatigue et je fus achevée quand on m’annonça que je n’avais le droit qu’à un petit café à cause de ma future péridurale."avec du sucre quand même?" « Le col est ouvert à 2 cm » constata la sage-femme et elle ajouta immédiatement, terrassant mon infime espoir retrouvé en entendant le mot magique (péridurale) « C’est pas pour tout de suite ! » facile pour elle! Mon mari repartit, la sage-femme aussi…On m’avait branché quelques appareils car comme j’avais perdu les eaux, le bébé risquait d’être en souffrance. Vers midi et demi tout s’accéléra et j’eus enfin le droit d’aller en salle de naissance! Une adorable sage-femme (pas comme celle de la nuit) m’accueillit avec des paroles gentilles et rassurantes : c’était parti, dans quelques heures j’allais découvrir mon magnifique petit garçon (vous avez choisi le prénom ?),tout allait très bien se passer, je me débrouillerai très bien toute seule dans ma future vie de mère, j’avais peut-être de la famille ou une amie pour m’aider. Au fil de ses paroles, je compris qu’il y avait un quiproquo et j' aurais bien rigolé si je n' avais pas si mal: Mon mari étant absent, elle en avait donc conclu qu’il n’y avait pas de papa! En seine-St-Denis c’était monnaie courante. Je lui certifiai qu’il y avait bien un homme dans ma vie, elle sourit. Elles affirmaient toutes qu’il y avait bien un papa, cela dit il y en avait bien un car elles ne s’étaient pas retrouvées dans cet état par l’opération du Saint-Esprit ! Mais où était-il passé, c’était une autre histoire… Je lui expliquais donc que ma moitié, jeune diplômé en pharmacie, venait de s’installer, qu’il n’avait pas encore d’assistant et avait dû aller travailler. Elle rit de sa méprise, soulagée. L’anesthésiste arriva. Elle m’expliqua ce qu’était la péridurale et me donna les directives à suivre. J’évitais de regarder l’aiguille, impressionnante paraît-il. Elle était adorable et tout se passa bien. Je fus rapidement soulagée et quelques heures plus tard, mon magnifique petit gars dormait à côté de moi. Une fois que j’eus accepté l’idée que ce petit être tout blanc, tout blond pouvez être le mien alors que son père et moi étions des bruns à peau mate (aucun échange possible il ne m’avait pas quitté), ma vie de mère, je veux dire de louve, commença. Personne, même son père, ne pouvait toucher à mon petit sans me donner l’impression de m’arracher un morceau de moi-même, d’où mon refus les deux premières nuits de le confier aux puéricultrices pour pouvoir dormir (si j’avais su que ce pirate ne ferait pas ses nuits avant l’âge de trois ans je leur aurais laissé sans discuter )Elles finirent par prendre de force celui que la maternité entière avait surnommé le « petit braillard ! » pour que je puisse dormir un peu. Je n’échappais tout de même pas à la crise de larmes du troisième jour due à la fatigue de l’accouchement et des visites (Toute la famille voulait admirer la merveille qui excellait déjà dans l’art de la séduction: Il était sage comme une image devant nos invités et se mettait à hurler dès que le dernier visiteur avait refermé la porte) et surtout d’une chute des hormones. Quelques jours plus tard, ce fut le retour à la maison, grand saut dans une nouvelle vie : Nous étions maintenant une famille. J’en avais pris pour plus de 20 ans mais je ne le savais pas encore….à suivre

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